William Gordon
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![Un sorée mouvementée [PV : Juliet] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) | Sujet: Un sorée mouvementée [PV : Juliet] ![Un sorée mouvementée [PV : Juliet] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Lun 15 Sep - 14:01 | |
| Pain, Blood, Anarchy, torture.
I'm the slave of those words... L’horizon calme et plat rougeoyait comme la braise, et Hélios regagnait la Terre, laissant une traînée ardente et chatoyante dans les cieux. 20 heures. L’air, encore humide, témoignait d’une averse toute récente, tandis qu’au coin de chaque rue étroite, la nuit se réveillait Des enseignes lumineuses en piteux état offraient leurs slogans fluos à tout un Londres, descendu faire la fête ou noyer sa journée dans l’alcool. Dans le demi-jour décroissant de King’s road, une silhouette bien frêle paraissait dégager sa propre lumière. C’était lui, William. Ce brin aux yeux en boutons de bottines. Cet ange qui avait passé un pacte avec le diable. Nerveusement, le jeune homme donnait de petits coups de pied dans des cailloux et autres débris jonchant le trottoir.
La faim l’avait fait sortir de sa tanière.
Il avait dans la bouche ce goût amer et pourtant délicieusement salé, une empreinte brûlante d’une chose interdite, taboue, une chose à laquelle on ne peut goûter qu’en cachette. Ce soit là, il ne reviendrait pas le ventre vide. Deux anglaises intrépides étaient justement venues affronter l’insécurité de la nuit tombante. Oui, ce seraient elles, ses proies. L’une des jeunes filles éclata d’un rire cristallin, et franchit résolument la porte de ce qui devait s’avérer être leur tombeau, ni plus ni moins. Sur le seuil de cette porte se terminait sa traque. Les uns après les autres, les réverbères s’allumèrent, portant leur faisceau luminescent sur le vampire, comme pour dénoncer son plan dans ce passage que les derniers vivants ne tarderaient pas à déserter. Les moindres bruits rebondissaient, se fracassant contre la brique rouge pour prendre un nouvel élan, avant que l’écho n’expire.
L’envie était trop grande, et, même si ce n’était peut être pas la bonne idée, Will choisit d’entrer, non sans une certaine hésitation. De la même façon que… 10 ans auparavant devant la maison des Montgomery.
Le vacarme était assourdissant. Entre hurlement et vapeurs alcoolisées, lumières, flashs et sons, Will songea un instant à tourner les talons. Mais n’était ce pas, au contraire au milieu de ces cris qu’il avait le plus de chance de ne pas se faire remarquer ? A moins que … A moins que cet endroit ne soit une telle aubaine qu’un chasser ai eu également l’idée de venir ici… Ce n’était pas forcement une bonne chose de trop réfléchir dans ce genre de situation, et le jeune Gordon le savait pertinemment : toutefois, toutes ces jugulaires saillantes, ces gorges nues offertes à sa voracité ne pouvait que l’inviter à la méfiance. Son garde manger ne devait pas se trouver bien loin, enfin, le gibier abondait, il n’aurait alors que l’embarras du choix.
Will se fraya un chemin entre les silhouettes qui obstruaient le passage, pour se retrouver bientôt devant un barman patibulaire, dont la face carrée possédait une vague ressemblance avec les canidés.
Du vin ?
Servait on du vin dans une boîte de nuit ?
Car tout vampire que l’on est, on peut aimer s’attacher à des plaisirs humains ! Mais pas un mot ne franchit ses lèvres, il songeait, comme toujours, tandis qu’un sourire aigu glissait sur ses lèvres. Un nouveau concert de hurlement ébranla le Liberty. C’était ici qu’il avait tué sa première victime. C’avait été tellement facile, elle n’avait pas résisté, cherchant presque les bras de la mort, alors que les Londonniens vivaient bruyamment à côté de ce cadavre, déjà froid quand la boîte aurait fermé ses portes. | |
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